de
mediom1 le Mar 27 Avr 2010 23:17
Publié le 27 avril 2010 à 16h38 |
Mis à jour à 22h36
Provigo ferme son centre de distribution en lock-out à Québec
[url=javascript:toggleImage('/images/bizphotos/569x379/201004/27/166225-centre-distribution-provigo-lock-out.jpg','Provigo]
[/url]
Le centre de distribution de Provigo en lock-out dans le parc Armand-Viau
Le Soleil, Erick Labbé
Québec) Provigo a annoncé mardi la fermeture de son centre de distribution du parc industriel Armand-Viau, à Québec, moins d'un mois après avoir mis ses 410 travailleurs en lock-out.
«À la lumière du conflit de travail qui prévaut au sein de la chaîne d'approvisionnement du Québec et compte tenu du contexte hautement concurrentiel dans lequel elle évolue, l'entreprise a décidé de réévaluer son réseau de distribution», a annoncé le groupe Loblaw, propriétaire des bannières Provigo, Maxi et Loblaw, dans un communiqué de presse diffusé mardi.
L'entrepôt de Québec fermera officiellement ses portes le 22 juin, mais pas question de le rouvrir d'ici là. Plus de 400 employés se retrouvent donc au chômage. Le centre de distribution de Boucherville perdra sa section des viandes un mois plus tard, mais conservera les produits laitiers ainsi que les fruits et les légumes. Selon la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la convention collective des employés de Boucherville arrive à échéance le 31 mai.
Depuis le début d'avril, un «plan de contingence» a été mis en place par Loblaw afin d'approvisionner les supermarchés du Québec. Les entrepôts de Laval et de Boucherville ont été appelés en renfort pour l'est de la province, tandis qu'Ottawa et Toronto pallient pour la région de Montréal. «Nous continuons à évaluer ce plan au cours des prochaines semaines, notre objectif étant que les centres de distribution du Québec absorbent la majorité du travail», a spécifié hier Josée Bédard, directrice principale des affaires de l'entreprise pour le marché du Québec.
«Aucune explication» Dany Tremblay, président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses de Provigo, entrepôt Armand-Viau, affilié à la CSN, était encore sous le choc de l'annonce faite aux employés, mardi après-midi. «Ils [les patrons] ne nous ont donné aucune explication, fait aucun commentaire, adressé aucun reproche», s'étonnait le représentant syndical. Celui-ci assure que la possibilité d'une fermeture n'a jamais été évoquée durant les négociations. Il n'exclut pas qu'il s'agisse d'une tactique pour faire plier les travailleurs et réaffirme que «depuis le début, notre but, c'est de retrouver nos emplois».
Questionnée sur la possibilité d'une reprise des pourparlers, la porte-parole de l'employeur a toutefois affirmé que ce n'était pas dans les cartons. «Cette décision n'a pas été prise à la légère», a insisté Mme Bédard.
La dernière offre patronale, qualifiée de finale, a été rejetée à 97,8?% par les syndiqués, le 7 avril. Le lock-out avait été décrété trois jours auparavant, Provigo calculant que le syndicat tardait à donner une réponse. Les deux parties ne s'entendaient pas sur le recours à la sous-traitance, les salaires et les horaires de travail. Les employés voulaient notamment rattraper les conditions de travail existant dans les entrepôts d'IGA et de Metro dans la région de Québec. Le syndicat doit tenir une assemblée générale mercredi
Encore un bon coup de la CSN soso solidarité